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La Révolution Tunisienne

La Révolution tunisienne de 2011 (en arabe الثورة التونسية), ou « Révolution de jasmin » (ثورة الياسمين), est une suite de manifestations insurrectionnelles en Tunisie en décembre 2010 et janvier 2011 ayant abouti au départ du président de la République, Zine el-Abidine Ben Ali, en poste depuis vingt-trois ans.

Parties de la ville de Sidi Bouzid, d'où le nom original de « révolte de Sidi Bouzid » (ثورة سيدي بوزيد) ou d'« intifada de Sidi Bouzid » , ces manifestations sont menées en protestation contre le chômage qui touche une forte proportion de la jeunesse, et plus particulièrement les jeunes diplômés, la corruption et la répression policière. Elles débutent en décembre 2010 après l'immolation par le feu d'un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes à Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi, dont la marchandise avait été confisquée par les autorités.

Quatre semaines de manifestations continues s'étendant à tout le pays malgré la répression provoquent la fuite de Ben Ali vers l'Arabie saoudite le 14 janvier 2011. Le Conseil constitutionnel tunisien désigne le président du Parlement tunisien, Fouad Mebazaa, comme président de la République par intérim en vertu de l'article 57 de la Constitution. Cette désignation et la constitution d'un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre sortant Mohamed Ghannouchi ne mettent pas fin à la crise ; le contrôle de huit ministères par le parti de Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel démocratique, est contesté par l'opposition et des manifestations.

Le 27 janvier 2011, sous la pression populaire et syndicale, un nouveau gouvernement, sans les caciques de l'ancien régime, est annoncé par le Premier ministre Ghannouchi, maintenu en fonction. Les manifestations et les violences continuent depuis cette date, le peuple tunisien faisant pression pour que le changement politique et social soit le plus complet possible, et que les institutions du régime benaliste soient supprimées ou épurées.